Cybersécurité : quelles sont les composantes de la sécurité d’un système d’information ?
4 juillet 2025
Dans un monde numérique toujours plus complexe, la sécurité des systèmes d’information est devenue une priorité stratégique pour toutes les entreprises. Mais derrière ce terme souvent galvaudé se cache une réalité technique et organisationnelle bien plus large qu’il n’y paraît. Réseaux, postes de travail, identités, données : chaque composant du SI peut représenter une faille potentielle s’il n’est pas correctement protégé.
Alors, quelles sont les briques fondamentales à sécuriser pour éviter qu’une menace ne compromette l’activité de votre entreprise ?
Que signifie sécuriser un système d’information ?
La sécurité des systèmes d’information (SSI) consiste à protéger l’ensemble des éléments informatiques qui permettent à une organisation de fonctionner : matériels, logiciels, réseaux, utilisateurs, données… Cela implique de garantir quatre piliers fondamentaux, souvent désignés par l’acronyme DICT :
- Disponibilité : le système doit être accessible et fonctionnel au moment où les utilisateurs en ont besoin.
- Intégrité : les données doivent être exactes, non altérées.
- Confidentialité : seules les personnes autorisées peuvent accéder à certaines informations.
- Traçabilité : chaque action doit pouvoir être retracée pour détecter une intrusion ou un comportement anormal.
Cette approche globale permet de mieux anticiper les risques cyber et d’y répondre efficacement.
Pourquoi sécuriser chaque composante du SI ?
Parce qu’une faille sur un seul maillon peut suffire à compromettre tout le système. Une identité mal protégée, un serveur mal configuré ou une application vulnérable peuvent devenir la porte d’entrée d’une cyberattaque parfois majeure. C’est pourquoi la cybersécurité ne peut plus se limiter à un antivirus ou à un firewall. Elle doit s’inscrire dans une vision d’ensemble, où chaque brique du SI est analysée, renforcée et surveillée en continu.
1. Le réseau : la colonne vertébrale du SI
Le réseau transporte les données, connecte les utilisateurs et permet l’accès aux ressources critiques. Il doit être cloisonné, monitoré, et protégé par des équipements comme les firewalls, IDS/IPS ou VPNs. Les flux entrants et sortants doivent être maîtrisés pour éviter les fuites ou intrusions.
2. Les postes de travail : un point d’entrée trop souvent négligé ?
Chaque ordinateur, smartphone ou tablette est une porte d’accès potentielle au système d’information. Sans mise à jour régulière, sans EDR ou sans politique de mots de passe, ces terminaux deviennent des cibles faciles. La sécurité passe aussi par l’éducation des utilisateurs et la mise en œuvre de mesures simples comme le verrouillage de session ou le chiffrement des disques.
3. Les identités et les accès : contrôler qui fait quoi
L’un des fondements d’une bonne sécurité informatique repose sur la gestion des identités et des accès (IAM). Il faut garantir que chaque utilisateur dispose uniquement des droits nécessaires à son poste. Le principe du moindre privilège, l’activation du MFA (authentification multifacteur) et l’audit régulier des droits d’accès sont autant de réflexes incontournables.
4. Les applications : une porte d’entrée directe pour les attaquants
Chaque application web ou métier utilisée par l’entreprise peut contenir des vulnérabilités, souvent référencées dans le Top 10 OWASP. Ces failles, si elles sont exploitées, permettent parfois un accès direct aux bases de données ou à des interfaces d’administration sensibles. D’où l’importance des tests d’intrusion et de la mise à jour régulière du code.
5. Les données : le cœur de la valeur de votre entreprise
Fichiers clients, données RH, documents confidentiels… Les données représentent une richesse, mais aussi un risque en cas de perte, de vol ou de corruption.
La sécurité des données repose sur les sauvegardes, le chiffrement, la classification et la limitation des accès. C’est aussi une obligation dans le cadre du RGPD ou d’autres référentiels comme les normes ISO 27000.
6. La supervision et la détection : être alerté avant qu’il ne soit trop tard
Mettre en place des outils comme un SIEM permet de centraliser les logs, de repérer des comportements anormaux et de déclencher des alertes. C’est la base de la sécurité opérationnelle, que nous détaillons dans cet article dédié. Grâce à une équipe SecOps, ces signaux peuvent être analysés et traités en temps réel pour éviter qu’un incident ne dégénère.
7. La gestion des vulnérabilités et la réponse aux incidents
La sécurité ne s’arrête pas à la prévention. Il faut aussi être capable de détecter rapidement une faille, de la corriger et de réagir efficacement en cas d’attaque. Cela nécessite une stratégie de patch management, des plans de remédiation, une organisation de la gestion de crise et l’appui d’experts en cybersécurité capables d’intervenir rapidement.
Comment sécuriser efficacement un système d’information ?
La réponse n’est jamais unique : tout dépend de votre maturité cybersécurité, de vos objectifs métiers, de vos contraintes réglementaires et de votre budget. Mais la première étape reste souvent un audit de sécurité informatique (vo ir ici), pour dresser un état des lieux objectif et potentiellement révéler des failles invisibles, même dans des entreprises bien équipées.
Et pour éviter les pièges courants, nous avons listé les 5 erreurs à ne pas commettre lors d’un audit.
En résumé, 5 conseils simples pour renforcer la sécurité de votre SI
- Mettez en place l’authentification multifacteur (MFA) partout où c’est possible.
- Réalisez un audit annuel de votre système d’information pour identifier les failles.
- Segmentez votre réseau pour limiter la propagation en cas d’attaque.
- Formez vos collaborateurs aux risques cyber et aux bons réflexes.
- Sauvegardez vos données dans plusieurs endroits et testez vos restaurations.
L’importance de sécuriser vos systèmes d’informations
La sécurité des systèmes d’information n’est pas une option. Elle est le socle sur lequel repose toute l’activité numérique de l’entreprise. Face à des menaces de plus en plus sophistiquées, seules une stratégie globale, une vigilance continue et un pilotage rigoureux permettent de garder le contrôle. Et si vous ne savez pas par où commencer, vous pouvez lire notre article faisant suite à celui-ci, afin de voir (en partie) comment sécuriser chaque composante d’un système d’information. Sinon, faites appel à des spécialistes. Nous vous accompagnons, quel que soit votre niveau de maturité.
