La sécurité opérationnelle, c’est quoi ?

13 juin 2025

Image de DC Studio

La cybersécurité ne se limite pas à un antivirus ou à quelques règles de firewall. Elle repose sur un ensemble de briques complémentaires, allant de la gouvernance stratégique à la détection des menaces en temps réel. Parmi ces briques, la sécurité opérationnelle, ou SecOps, joue un rôle crucial. Elle forme le cœur battant de la cybersécurité en temps réel, assurant la surveillance, la détection et la réaction face aux incidents de sécurité.

 

Quelles sont les différentes briques de la cybersécurité dans une entreprise ?

La cybersécurité se structure généralement autour de plusieurs piliers interdépendants :

  • La gouvernance : définition des politiques de sécurité, gestion des risques, conformité réglementaire.
  • La sécurité organisationnelle : gestion des droits, des identités, procédures internes, sensibilisation.
  • La sécurité opérationnelle : celle qui nous intéresse ici, centrée sur la surveillance et la protection active du système d’information.
  • La gestion des vulnérabilités : identification, priorisation et remédiation des failles.
  • La réponse aux incidents : détection, investigation et remédiation après une attaque.

La sécurité opérationnelle agit donc au quotidien, souvent en complément d’un SOC (Security Operations Center) et fait partie intégrante de la Blue Team : celle qui défend l’organisation contre les intrusions.

 

Quels sont les rôles et les enjeux d’une équipe SecOps ?

Les équipes SecOps (Security Operations) sont au centre de la défense active d’une organisation. Leur mission va bien au-delà de la simple surveillance : elles assurent la résilience opérationnelle de l’infrastructure informatique, en garantissant que les mécanismes de sécurité fonctionnent en permanence et sont capables d’évoluer face aux nouvelles menaces.

Concrètement, cela signifie qu’elles doivent détecter les comportements anormaux, qualifier les alertes et initier des réponses rapides lorsqu’un incident survient. Elles agissent en continu, souvent 24/7, pour surveiller les journaux système, analyser les flux réseau, corréler les événements de sécurité via des plateformes SIEM et déployer des actions de confinement ou de remédiation en cas de compromission.

Elles jouent également un rôle essentiel dans le reporting régulier de l’état de sécurité, l’amélioration des règles de détection, et la mise à jour des signatures ou des indicateurs de compromission (IoC).

Mais au-delà de la technique, le rôle des SecOps est aussi stratégique. Ils contribuent à réduire le temps de détection (MTTD) et le temps de réponse (MTTR), deux indicateurs cruciaux dans la maîtrise du risque cyber. Ils sont également en lien direct avec d’autres acteurs internes : RSSI, DSI, équipes réseau et support, et parfois avec les forces de l’ordre ou l’ANSSI, en cas d’attaque grave.

Dans un contexte de surface d’attaque en constante expansion — cloud public, applications exposées, utilisateurs en télétravail, Shadow IT —, leur rôle devient critique. Car ce n’est pas forcément une cyberattaque sophistiquée qui coûte cher à l’entreprise : c’est une attaque non détectée, qui évolue silencieusement, exfiltre des données ou dégrade les services sans que personne ne s’en aperçoive à temps.

Quelle est la différence avec les autres briques de cybersécurité ?

Là où la gouvernance définit les politiques et la gestion des vulnérabilités cherche à corriger les failles, la sécurité opérationnelle agit dans l’instant. C’est elle qui :

  • Supervise les événements de sécurité (via un SIEM),
  • Repère les comportements anormaux sur les postes (via un EDR),
  • Analyse les flux entrants et sortants (firewall, proxy, IDS),
  • Corrige, isole et escalade lorsqu’un incident est détecté.

Elle est donc tactique et réactive, là où d’autres fonctions sont davantage stratégiques ou préventives.

Un SecOps, c’est quoi concrètement ?

Le métier de SecOps regroupe plusieurs rôles. Certains sont spécialisés dans la supervision, d’autres dans la gestion d’incidents ou la chasse aux menaces. Leur point commun ? Ils doivent être capables d’interpréter une alerte, d’évaluer un risque et de réagir avec méthode.

 

Quels outils pour une sécurité opérationnelle efficace ?

Les SecOps s’appuient sur un ensemble d’outils spécialisés :

  • SIEM (Security Information and Event Management) : pour centraliser les journaux et générer des alertes corrélées.
  • EDR (Endpoint Detection and Response) : pour surveiller les postes utilisateurs et serveurs.
  • Firewalls nouvelle génération, antivirus managés, sondes NDR, outils de threat intelligence, etc.

Ces solutions permettent une visibilité approfondie sur l’activité du SI et une détection rapide des comportements anormaux.

Comment devenir SecOps ?

Le métier de SecOps nécessite une bonne culture sécurité, mais surtout une curiosité technique, une capacité d’analyse et un bon esprit de synthèse. La formation peut passer par :

  • Une école d’ingénieur ou un master cybersécurité,
  • Une montée en compétences depuis une fonction d’admin système/réseau,
  • Des certifications comme CEH, GCIA ou SOC Analyst.

C’est un métier passionnant pour ceux qui aiment être au cœur de l’action.

Pourquoi investir dans la sécurité opérationnelle ? Pourquoi intégrer un SecOps ?

En intégrant une brique SecOps à votre stratégie, vous ne vous contentez plus d’être conforme, vous devenez réactif. Et aujourd’hui, face à la sophistication des attaques, c’est une nécessité.

Vous pouvez faire appel à nos prestations cybersécurité pour mettre en place ou renforcer votre sécurité opérationnelle, avec des profils adaptés à votre maturité : analystes SOC, administrateurs sécurité ou ingénieurs détection.

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Eunice Manuela KAMNO TAGNE

Eunice Manuela KAMNO TAGNE, consultant cybersécurité / SOC chez SkillX

Olivier ANDOH, fondateur de SkillX | Cybersécurité et cloud

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