Les défis de la cybersécurité dans les startups et PME : étude de cas

24 octobre 2025
Les défis de cybersécurité pour les startups et PME

Image de freepik

Les startups et PME représentent plus de 99 % du tissu économique français. Pourtant, elles restent les cibles les plus vulnérables face à la montée des cybermenaces. Selon l’ANSSI, plus d’une attaque sur deux touche une structure de moins de 250 salariés.

Faute de moyens, de ressources internes ou d’expertise dédiée, ces entreprises peinent à se protéger efficacement. La cybersécurité est souvent perçue comme un coût, alors qu’elle devrait être considérée comme une assurance de survie.

Pourtant, des solutions existent, accessibles et adaptées, permettant d’aborder le sujet de manière structurée et pragmatique.

 

Quelles sont les principales menaces pour la cybersécurité des startups et PME ?

Les menaces cyber qui touchent les petites structures sont multiples, mais reposent presque toujours sur les mêmes vecteurs.

Les plus courantes : le phishing, les ransomwares, les fuites de données via des comptes compromis et les malwares transmis par messageries ou outils collaboratifs.

Le danger réside dans la simplicité de ces attaques : la plupart ne nécessitent aucune expertise avancée. Un employé qui clique sur un lien frauduleux, une mise à jour non effectuée ou un mot de passe trop faible suffisent à ouvrir la porte d’un système d’information entier.

Les PME servent aussi souvent de maillons faibles dans la chaîne d’approvisionnement, permettant aux attaquants de rebondir vers des entreprises plus grandes.

 

Face à ces risques, il devient essentiel de mesurer sa maturité cyber pour identifier les priorités de protection et les zones d’ombre. Pour cela, découvrez comment évaluer la maturité de cybersécurité de votre entreprise.

 

Quels sont les risques concrets pour la sécurité informatique d’une entreprise ?

Une attaque informatique réussie peut engendrer des conséquences dévastatrices, bien au-delà du simple coût de remédiation.

Les risques les plus courants incluent :

  • la perte ou la corruption de données sensibles (clients, RH, comptabilité) ;
  • l’interruption d’activité, parfois pendant plusieurs semaines ;
  • les amendes RGPD ou la perte de confiance des partenaires ;
  • un impact durable sur l’image et la crédibilité de l’entreprise.

Le coût moyen d’un incident grave pour une PME oscille entre 40 000 € et 100 000 €. Pourtant, un socle de cybersécurité solide coûte bien moins cher à mettre en place.

Comme le montre notre article sur le coût de la cybersécurité pour une PME, les investissements bien ciblés réduisent significativement les risques opérationnels et financiers.

 

Combien coûte la cybersécurité pour une petite entreprise ?

Le guide TPE/PME de l’ANSSI démontre qu’un niveau de protection satisfaisant est possible même avec un budget limité, à condition de bien prioriser.

Voici les ordres de grandeur moyens pour une PME :

  • Audit de sécurité : 4 000 à 7 000 €
  • Campagnes de sensibilisation : 2 000 à 3 000 €
  • Solutions techniques (EDR, firewall, MFA) : 3 000 à 8 000 €
  • RSSI externalisé : environ 11 000 € / an

 

Que faut-il prioriser en matière de cybersécurité ?

Toutes les entreprises n’ont pas les mêmes risques ni les mêmes priorités. L’ANSSI recommande de se concentrer sur cinq piliers essentiels pour bâtir un socle de cybersécurité durable :

  1. Gouvernance et pilotage : définir un responsable ou un prestataire pour centraliser la gestion cyber.
  2. Sensibilisation : former les utilisateurs aux bons réflexes pour éviter les attaques opportunistes.
  3. Protection des accès : activer l’authentification multifactorielle (MFA), limiter les privilèges et sécuriser les accès distants.
  4. Sauvegardes fiables et testées : disposer de copies isolées pour restaurer les données rapidement après incident.
  5. Supervision continue : analyser les journaux, détecter les anomalies, et renforcer la visibilité des activités suspectes.

Ces priorités s’inscrivent dans une approche d’amélioration continue : chaque étape consolide la suivante, garantissant une montée en maturité progressive.

 

Étude de cas : comprendre les failles organisationnelles

Prenons le cas d’une PME innovante de 50 salariés opérant dans le domaine industriel.

Après avoir reçu un e-mail frauduleux imitant son fournisseur, un collaborateur a involontairement transmis ses identifiants Office 365. En moins de 48 heures, l’attaquant avait :

  • pris le contrôle de la boîte mail du dirigeant,
  • diffusé des messages infectés aux partenaires,
  • et tenté un virement frauduleux.

Résultat : plusieurs jours d’arrêt, une perte de confiance des partenaires et des coûts indirects considérables.

Un simple filtrage renforcé, une supervision basique et une formation ciblée auraient suffi à neutraliser l’attaque dès sa première phase.

Cet exemple illustre à quel point les failles organisationnelles et humaines pèsent souvent plus lourd que les failles purement techniques. Un accompagnement RSSI externalisé aurait permis d’instaurer une gouvernance claire et une meilleure anticipation.

 

Conclusion : anticiper, c’est économiser

Les PME et startups ne peuvent pas tout sécuriser, mais elles peuvent sécuriser ce qui compte le plus.

L’important est de prioriser intelligemment les investissements : la gouvernance, la sensibilisation, et la protection des accès doivent être les trois premières briques de toute stratégie cyber.

Plutôt que de subir les attaques, les entreprises peuvent choisir d’adopter une approche proactive, structurée et adaptée à leur taille.

💡 Pour aller plus loin, découvrez notre pack cybersécurité PME — une solution clé en main pour auditer, structurer et renforcer durablement la sécurité de votre système d’information.

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Eunice Manuela KAMNO TAGNE

Eunice Manuela KAMNO TAGNE, consultant cybersécurité / SOC chez SkillX

Olivier ANDOH, fondateur de SkillX | Cybersécurité et cloud

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