Cybersécurité : investissement vs risques évités

16 mai 2025
Cybersécurité - investissement vs risques évités

Aujourd’hui, dans un contexte où les cyberattaques explosent et où les obligations de conformité se multiplient, la cybersécurité n’est plus un sujet optionnel. Pourtant, beaucoup d’entreprises hésitent encore à y consacrer un budget, faute de lisibilité sur le retour sur investissement. Alors, investir dans la cybersécurité, est-ce vraiment rentable ? Que permet-on d’éviter et combien ça coûte de ne rien faire ? C’est tout l’enjeu de cet article.

 

Pourquoi investir dans la cybersécurité ?

Toutes les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur maturité numérique, sont concernées par les risques cyber. Les menaces se diversifient : phishing, ransomwares, piratage par rebond, vols de données, malwares dormants… Et la surface d’attaque ne cesse de s’étendre avec le cloud, le télétravail, les prestataires et les objets connectés.

 

Les cybercriminels ciblent là où la défense est faible. Les entreprises qui n’investissent pas dans leur sécurité informatique s’exposent à des risques majeurs : perte d’exploitation, fuite de données, sanctions juridiques, mais aussi perte de confiance.

 

Statistiques sur le coût moyen d’une cyberattaque pour les entreprises

D’après la CCI Paris Île-de-France, 60 % des PME victimes d’une cyberattaque majeure cessent leurs activités dans l’année qui suit. Le portail data.gouv.fr recense quant à lui une moyenne de 150 000 € de pertes pour une attaque significative, incluant arrêt de production, frais d’experts, pertes commerciales et coûts juridiques.

Un état des lieux publié par l’ANSSI souligne également qu’une entreprise sur deux subit un incident de sécurité en France chaque année.

 

Exemples concrets d’entreprises touchées

  • Coinbase (2025) : la célèbre plateforme de cryptomonnaie a subi une cyberattaque via l’ingénierie sociale sur son support client. Refusant de payer une rançon de 20 millions de dollars, elle a estimé les pertes totales entre 180 et 400 millions de dollars, incluant les coûts de remédiation, d’investigation et de remboursement volontaire des clients.
  • Derichebourg (2023) : après une attaque ayant paralysé son système d’information, le groupe a chiffré les pertes à 15 à 20 millions d’euros, impactant directement ses résultats financiers semestriels.
  • Saint-Gobain (2017) : victime du ransomware NotPetya, l’industriel français a vu ses opérations perturbées à l’international, entraînant une perte de 384 millions de dollars.

Ces cas réels montrent que les entreprises de toutes tailles sont concernées et que les conséquences peuvent être lourdes même pour une faille basique.

 

Quelles sanctions évite-t-on en investissant dans la cybersécurité ?

Ne pas se protéger, ce n’est pas seulement risquer une attaque. C’est aussi s’exposer à des sanctions de conformité. Le RGPD prévoit jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires en cas de violation non déclarée. Les directives comme NIS 2 ou DORA prévoient des audits, des exigences formelles et des sanctions pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros.

 

A contrario, mettre en place une gouvernance cybersécurité (PSSI, audits, politiques de sauvegarde, MFA, etc.) permet d’être en règle et de passer les audits des clients ou des autorités.

 

Ce que vous gagnez concrètement

  • Moins de failles exploitables = moins d’incidents
  • Moins de temps perdu en crise = plus de productivité
  • Plus de maîtrise sur vos données = plus de confiance client
  • Moins de flou juridique = plus de sérénité métier
  • Moins de risques assurantiels = des primes cyber plus basses

En d’autres termes, investir dans la cybersécurité, c’est surtout éviter des pertes colossales, souvent invisibles à court terme, mais dévastatrices dans la durée.

 

Quel est le coût d’une cybersécurité efficace ?

Les budgets varient selon la taille de l’entreprise et sa maturité. Pour une PME, un socle minimal se situe entre 8 000 € et 20 000 €/an. Il inclut :

  • Un audit de sécurité initial,
  • La mise en place de solutions techniques (pare-feu, EDR, MFA, sauvegardes),
  • Une charte informatique,
  • Des campagnes de sensibilisation,
  • Un accompagnement ponctuel de type RSSI à temps partagé.

Pour des structures plus grandes, les besoins incluent également une gouvernance continue, des outils avancés, des tests d’intrusion et une surveillance SOC.

Pour aller plus loin, découvrez notre pack cybersécurité PME ou l’ensemble de nos services cybersécurité.

Quelles aides disponibles pour financer sa cybersécurité ?

De nombreuses aides existent pour soutenir les entreprises dans leur démarche de cybersécurité :

  • France Num pour les TPE/PME,
  • Subventions de région via les CCI,
  • Prêts Bpifrance,
  • Programmes bancaires

Ces dispositifs permettent de démarrer sans frein financier, avec un accompagnement sur mesure.

 

Comment débuter concrètement ?

L’idéal est de prioriser :

  1. Connaitre son exposition (audit, cartographie des actifs)
  2. Corriger les failles critiques (mots de passe, MFA, sauvegardes)
  3. Sensibiliser les équipes
  4. Mettre en place des outils simples et efficaces

Consultez notre guide sur les outils de cybersécurité essentiels pour construire votre socle.

 

Conclusion : investir dans la cybersécurité, c’est éviter de subir

La question ne devrait plus être « Puis-je me permettre d’investir dans la cybersécurité ? » mais « Puis-je me permettre de ne pas le faire ? ». Les attaques vont continuer, la réglementation va se renforcer, les clients vont exiger des garanties. Anticiper, c’est maîtriser les coûts et protéger l’avenir.

Chez SkillX, nous aidons les entreprises à structurer leur stratégie cybersécurité selon leur niveau de maturité et leur budget.

 portrait

Ervin MÜTZENBERG

Ervin MÜTZENBERG, consultant IAM chez SkillX

Olivier ANDOH, fondateur de SkillX | Cybersécurité et cloud

Rencontrons nous !

Prenez rendez-vous avec l'équipe SkillX

Prendre RDV

⚡ Votre navigateur est obsolète ⚡

Mettre à jour mon navigateur